En ce moment, nous avons du retard dans l’écriture de nos articles que l’on pourrait également nommés les écrits de nos souvenirs. Non pas que l’écriture devienne de plus en plus difficile, mais la fin approche, on profite de nos moments de détente, pour se détendre justement et non pas passer son temps à relater des faits, mais plutôt à les apprécier.

Mais bon on se dit aussi que c’est bien d’écrire ce que les photos ne montrent pas, des détails, des sensations et toutes ces petites rencontres impromptus. Sur un an de voyage, on ne pourra pas se souvenir de tout, mais autant essayer de le noter maintenant.


Trois semaines maintenant que nous sommes en Mongolie, mais aujourd’hui nous tentons de revenir quelques semaines en arrière à notre arrivée à Hanoi.

Donc après avoir passé un peu de temps à Tam Coc ( la baie d’Halong dite terrestre), nous prenons la route d’Hanoi. Notre destination est un petit appartement que nous avons trouvé sur le site de couchsurfing.

Avant cela les kilomètres sur une quatre voies sont plutôt monotones. Cependant au fur et à mesure que nous nous approchons de la capitale, la circulation se fait de plus en plus dense jusqu’à être quasiment bouchée. J’avais calculé que le plein nous ferait l’affaire, mais en fait il nous a manqué 2 kilomètres. Le coup de la panne faite à Marie sous cette chaleur et sur ces routes si peuplées n’est pas la meilleure chose que j’ai pu inventé. Mais bon, vu qu’il y a des stations tous les kilomètres, cela nous a juste un peu retardé.


Conduire dans Hanoï est une expérience assez unique. Il y a tellement de deux roues et si peu de règles que les premiers tours sont un peu perturbants. Ensuite on suit le mouvement, on fait comme tout le monde, on essaye de garder le rythme que tout le monde a pris et de s’insérer dès qu’il y a de la place. Une vietnamienne nous a demandé comment nous faisions pour rouler ici, on a simplement répondu qu’on faisait comme eux. Jusqu’à la fin du Vietnam cela aura fonctionné. (Je n’aime pas trop m’avancer mais vu que nous n’y sommes plus depuis trois semaines, je confirme, que cela s’est bien passé malgré quelques sueurs froide).


Bref nous arrivons au lieu de rendez-vous du couchsurfing.  Sandy (nom anglais et cela lui paraît peut être mieux que son prénom vietnamien : Hué) nous accueille. Nous avançons dans une petite ruelle, montons les escaliers, et arrivons dans son appartement… plutôt insalubre. Tout est relatif, mais bon c’est un deux pièces, mais la deuxième pièce où nous dormirons est une sorte de véranda mal isolée, avec la salle de bains sur le balcon.

Peu importe c’est le jeu, cela ne ressemble en rien au premier couchsurfing que nous avions fait à Quito, mais l’esprit reste le même, un canapé et un échange de bon procédé. « Sandy » donne des cours d’anglais à des étudiants, et je participerais à l’un de ses cours pour essayer de donner un petit coup de boost à ses étudiants.


Ce premier soir, il pleut fort, orage sur la capitale et des trombes d’eau s’abattent sur l’immeuble. Avant de sortir se balader et manger un bout, nous remarquons qu’il pleut…. à l’intérieur de la véranda. Nous nous arrangeons pour mettre nos affaires à l’abri, ainsi que le matelas mousse qui nous servira de lit avant de sortir.

Nous décidons d’aller près du lac, il y a plus d’un mètre d’eau dans les rues mais cela ne nous arrête pas, comme on dit « c’est le folklore ». Nous trouverons une petite cantine pour nous sustenter et rentrerons nous coucher dans notre petite véranda humide.


Que dire d’Hanoi, à part que la ville est densément peuplée avec presque 7 millions d’habitants, que les rues ne sont pas des grands axes et que la circulation des deux roues y est tellement intense qu’il faut attendre parfois plusieurs minutes avant de traverser. Nous n’avons pas vu d’accidents, mais le scooter sert à transporter un, deux, trois …. Jusqu’à parfois 6 personnes sur l’engin. Du poupon au vieillard et souvent sans casque. Et d’après ce qu’on nous a soufflé, les hôpitaux regorgent d’accidentés.

Bref, nous ferons attention les jours où nous y serons que ce soit à pieds ou à deux roues. Même si j’ai trouvé cela plutôt amusant sur notre moto de fortune.


Nous avons plutôt errer dans la ville et humer l’ambiance plutôt que visiter les places centrales et autres musées. Nous avons seulement fait escales à la prison d’Hanoi et au musée d'ethnographie( qui nous permettra de mieux connaitre les différents peuples qui vivent dans le nord ou nous irons ensuite). L'ancienne prison était autrefois tenues par des français, au début du XXème. Bon on retiendra de ce musée qu’on a été de beaux enfoirés, excusez moi du terme. Les prisons, les instruments de tortures, les idées que nous avions avec pour but de coloniser ces territoires, n’étaient pas des plus jolies. J’ai employé un terme fort, mais c’est bizarre comme nos livres d’histoire omettent les parties les plus sombres de notre pays. On ne vaut pas mieux que ce qu’on fait une partie des allemands à des époques différentes. C’est fâcheux de ne pas tout raconter à nos enfants, c’est souvent comme cela que les mêmes erreurs se reproduisent. Bref, je ne vais pas m’étendre plus longtemps sur le sujet.


Mis à part cela, Hanoi est plein de vie, avec souvent une rue pour un type de métier, de la rue des vendeurs de sacs, à celles de tapis, ou encore de colis en carton de toute taille, tout cela fait que l’on ne s’ennuie pas en se baladant. Ce n’est surement pas la plus jolie ville du Vietnam (comparé notamment à Hoi an) , mais surement l’une des plus vivantes.

Nous l’avons expérimenté quelques jours et à plusieurs reprises avec les différents visas que nous avions à faire : celui de Mongolie , celui du Vietnam a prolongé d’une quinzaine de jours, et celui de Chine, visa que nous n’aurons pas… Mais comme souvent un mal pour un bien. Nous avons décidé de rester deux mois en Mongolie à la place, et ce ne sera pas de trop vu l’étendue du pays dans lequel nous sommes actuellement.

Après ces quelques démarches, nous avons filé vers la Baie d’Halong, ou plutôt l’ile de Cat Ba, situé dans le sud de la baie.